Méandres italiens
Si l’Italie n’a pas de secret pour vous, si vous distinguez du premier coup d’œil un milanais d’un romain, et que vous aimez les histoires policières qui prennent leur temps pour arriver, alors ce livre est fait pour vous. Dans le cas contraire vous risquez – comme moi – de rester un peu sur votre faim à sa lecture.
L’intrigue démarre assez paresseusement : Haile, un détenu africain s’évade au cours de son transfert à l’hôpital dans une ambulance dont tous les occupants sont tués. Elena Rinaldi, commissaire de police se lance à sa poursuite à travers l’Italie, découvrant peu à peu sa véritable identité et le but de sa cavale. Vue comme cela, l’histoire paraît simple. Elle est émaillée de nombreuses digressions, tant du point de vue du fugitif que de celui de ses poursuivants qui font que j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. L’auteur à la particularité agaçante d’appeler ses personnages tantôt par leur nom tantôt par leur prénom qui fait qu’on a un peu de mal à comprendre qui est qui. Pour ajouter à la complexité du propos, le lecteur est confronté à quelques intrigues secondaires autour d de Ferraro, un policier, ancien amant de l’héroïne, embarqué malgré lui dans la traque tout en cherchant à résoudre une autre enquête, tuyauté par Lanza, fonctionnaire dont les oracles ressemblent à ceux de la Pythie
Pourtant au fur et à mesure que le lecteur avance dans l’histoire, le rythme s’accélère, le filet se resserre autour du fugitif, on comprend peu à peu le jeu des enquêteurs entre eux et on se surprend à ne plus lâcher le livre jusqu’au sprint final haletant.
Au total ce roman est un polar atypique et très typé qui pourra agacer ou passionner simultanément ou successivement mais qui récompensera le lecteur persévérant.
Titre : Méandres italiens