Hiroshima 70 000 morts, autant de blessés. Chiffres abstraits auquel ce livre donne chair, sang, sueur et autres fluides corporels. Obscur employé d’une fabrique de vêtements militaires, Shigematsu est brûlé et irradié par le « pikodon » C’est le nom qu’il donne à l’arme d’un genre nouveau larguée le 6 août 1945. Sa maison, est entièrement détruite, il se réfugie dans son usine et jusqu’au 15 août, date de la capitulation, il parcourt la ville à la recherche dérisoire de charbon pour faire tourner son usine. En dehors d’un artifice discutable, son journal d’un sinistré constitue l’essentiel de ce récit parfois à l limite du supportable. Avec beaucoup de distance entre le narrateur et son propos, il décrit comme un entomologiste, les morts, les brûlés et tous les désordres déplaisants qui accompagnent une irradiation massive. La ville est quasi entièrement détruite, mais , l’émotion ne fait qu’affleurer par instants. Malgré quelques longueurs, ce témoignage reste présent à l’esprit longtemps après avoir refermé le livre.
Titre : Pluie Noire
