Passer directement de “La Princesse des Glaces” à “l’Enfant Allemand” est un voyage temporel brutal. Dans le premier ouvrage de Camilla Läckberg, sa biographe-enquêtrice commençait à peine à flirter avec un policier amoureux transi. Sans transition - ou plutôt en ayant sauté les transitions - on les retrouve mariés, installés et munis d’une fillette d’un an. Le bébé est le véritable personnage central du livre, on peut trouver sa présence un peu envahissante - reflet des préoccupations de l’auteur ?
Le plus important n’est pas l’histoire,située entre le 13 et le 24 décembre 1974, placée dans le Yorkshire, uniformément glauque, sombre et grise. Edward Dunford, jeune journaliste rêve de scoops et de gloire. il enquête sur une série de meurtres de petites filles, dans l’ombre de son ainé qui lui vole parfois la vedette. Quand un de ses confrères meurt dans un accident, Eddy entame une descente aux enfers vers un monde souterrain où les policiers corrompus le disputent aux politiciens mafieux et aux entrepreneurs avides.
Vendanges tardives
Jean-François Coulomb
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Ce recueil rassemble 14 nouvelles de 4 à 18 pages, écrites pour la plupart à la première personne, dont le héros ou le narrateur est toujours un homme, voilà pour les statistiques. Les acteurs en apparence superficiels, évoluent dans des milieux aisés, les femmes sont attirantes et font volontiers l'amour. Le personnage central est finement décrit, ou brossé en quelques traits, mais toujours très présent.
Au départ, une intrigue linéaire : Julius, psychothérapeute, apprend qu’il va mourir. Il renoue contact avec Philip, un ancien patient qui fut son échec le plus grave. Heureux hasard, ce dernier veut à son tour devenir psychothérapeute et demande à Julius de devenir son tuteur. A cet effet, il va intégrer le groupe de psychothérapie animé par Julius, dont on suit les séances et les participants pendant un an. Le ton est démonstratif à l’extrême et les ficelles souvent très apparentes.
« Onze histoire de solitudes » est un recueil de nouvelles dont Je ne me souviens plus très bien pourquoi il m’a attiré. Le livre date du début des années cinquante et trahit son âge dans certaines thématiques, notamment la tuberculose et les sanatoriums qui reviennent à plusieurs reprises, les machines à écrire, les journaux dominateurs. On a l’impression de retrouver la série Mad Men. Dans chacune de ces nouvelles, le héros malheureux vit dans sa tête une histoire qui n’est pas la même que celle de son entourage ou de son interlocuteur.
Le commissaire Lynley est de retour ! Anéanti par la mort de son épouse, enceinte, assassinée sans mobile par un jeune délinquant, le policier fétiche d’Elizabeth George revient à New Scotland Yard. Une jeune commissaire aux dents longues, croisée en Cornouailles dans une enquête précédente, ambitionne de conquérir le poste dont sir Thomas ne veut plus. Elle fait ses armes sur une affaire délicate : une jeune femme sauvagement assassinée dans un cimetière londonien.
Genève, fin des années cinquante, l’institut Alverson accueille des garçons issus de toute l’Europe, pour leur faire accomplir ce qui s’appelait encore leurs humanités. Fondée par un couple d’enseignants vingt ans plus tôt, la maison a connu ses heures de gloire mais depuis la mort de son mari, Mme Alverson est confrontée à un déclin inéluctable. Le rachat - déjà - par un groupe américain semble être la seule porte de sortie.