Surfant sur la vague Stieg Larsson, les excellentes éditions Actes sud proposent sous le label “Actes noirs” une intéressante collection de polars. Camilla Läckberg fait partie de la jeune garde du roman policier scandinave, ses livres se déroulent tous à Fjällacka, port de pêche suédois, Erica Falk son personnage principal n’est ni policière ni détective privé mais auteur de biographies. Sa meilleure amie d’enfance est retrouvée morte dans sa baignoire. Le crime a été maquillé en suicide.

Jack Mc Evoy, le journaliste héros récurrent de Connelly est victime d’un plan social. Il pense sortir sur un ultime coup d’éclat en prouvant l’innocence d’un jeune dealer accusé de meurtre. Accompagné de son amante - ci-devant agent du FBI - Rachel Walling, il se lance à la poursuite d’un tueur en série qui apparaît dès le premier chapitre du livre. L’observateur deviendra acteur au coeur d’une traque mortelle. Au delà de la construction en miroir et de la montée inéluctable de la tension, ce qui frappe dans ce nouvel opus c’est l’immersion dans le monde contemporain.

Le titre énigmatique renvoie à un principe de raisonnement vieux de plus de sept siècles qui veut que les hypothèses les plus simples sont les plus vraisemblables. Simple et vraisemblable ne sont pourtant pas des adjectifs adaptés à ce livre qui part un peu dans tous les sens. Enquêteur à la limite de la caricature, manuscrit maçonnique mystérieux, cryptologie…tous les poncifs du thriller ésotérique sont réunis dans ce pavé de cinq cents pages qui m’est un peu tombé des mains.

Nouvel avatar des aventures de M. Bolitar l’agent sportif enquêteur cher à H. Coben. Parti noyer un chagrin d’amour au caraïbes, l’homme abandonne tout pendant quelque semaines. Las, un de ses sportifs est assasinné et son associée est accusée du meurtre. C’est donc reparti pour une enquête compliquée à souhaits, émaillée des rebondissements et des secrets du passé sans lesquels un Coben ne serait pas un Coben. Doù vient le sentiment de lassitude ?

“Donna Leon est une star, partout ou elle pase ses livres font un malheur” précise la quatrieme de couverture. Il est donc tentant d’aller voir si le jugement est partagé. Venise est le lieu commun à tous les opus de la dame et Brunetti son personnage récurrent. Le moins qu’on puisse dire c’est que le rythme est lent, on prend son temps pour visiter la ville de canal en canal. Le cadavre n’arrive qu’à la moitié du livre et il ne reste à ce brave inspecteur que 169 pages pour résoudre le mystère.

New York 1967, Walker apprenti poète fait la rencontre d’un extravagant professeur français et de son épouse fantasque. Tel est le point de départ du dernier opus d’Auster qui tisse ses fils habituels : le roman dans le roman, le jeu du vrai et du faux, avec en prime une pincée de sexe et d’exotisme parisien. Ne refusant pas les artifices pour les dépasser, ici le jeu avec le je-tu-il, Auster entraîne à nouveau son lecteur dans une histoire à trois narrateurs et six personnages qui s’étale sur quarante ans, ne lui révélant jamais totalement la vérité.

Les exercices de style ne sont pas réservés aux apprentis écrivains. Selon la couverture du livre ce sont “huit maitres incontestés du thriller français” qui ont accepté de se livrer à un jeu littéraire. Au départ une phrase tirée d’un recueil d’“idées et de germes de nouvelles” d’un auteur américain du dix-neuvième. Cet incipit commun donne lieu à sept nouvelles très différentes. La première met en scène un auteur de polar (!

Coucal

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