Pendant six mois Florence Aubenas a travaillé comme femme de ménage sous son vrai nom à Caen. Elle raconte le quotidien des “travailleurs pauvres” courant de site en site à la recherche d’heures de travail - le temps plein est un Graal - au prix d’heures de trajet interminables. Elle a vécu les petitesses des chefs, des employeurs, des salariés “normaux” pour qui la femme de ménage est tout au plus un prolongement de l’aspirateur.
Livre après livre, F. Thilliez explore la noirceur de l’âme humaine. D’où vient l’impression que ce dernier est moins réussi ? Des personnages un peu moins fouillés, d’une intrigue qui traîne un peu en longueur ? Alice est une jeune femme perturbée qui termine une psychothérapie. Au moment où son psychiatre va lui révéler les circonstances de la mort de sa soeur jumelle Dorothée, la violence se déchaîne autour d’elle. Une jeune assistante sociale enquête pour démêler l’écheveau des personnages réels ou fantasmés.
Myron Bolitar est le héros récurrent des derniers romans de Coben. Ancien basketteur reconverti comme agent, il mène avec son complice Win des enquêtes dont la complexité est la marque de fabrique de l’auteur. Dans cette épisode, il se découvre un fils caché atteint d’une maladie rare qui nécessite une greffe de moelle osseuse. Un donneur est repéré, mais il se cache pour de très obscures raisons. Les ficelles de départ ont beau être un peu grosses, on se surprend à finir le livre en trois jours à une heure avancée de la nuit.
Stéphane fait des cauchemars étranges, il se voit poursuivi par la police pour un meurtre. D’un jour à l’autre ses rêves se suivent et il comprend peu à peu qu’il rêve de son futur avec 6 jours et 20 heures d’avance. Avec le soutien d’un jeune flic pourra-t-il changer le cours du destin ? Sur le thème ultra convenu du voyage dans le temps, F. Thilliez monte une mécanique implacable dont il a le secret tout en jouant sur le fantastique; Un livre diesel qui démarre un peu lentement mais qui monte diaboliquement en puissance.
Dans un futur indéterminé, le monde a été détruit par une catastrophe dont on ne sait rien. Il ne reste que quelques survivants, plus aucune règle n’existe, seule compte la survie. Un homme et son fils avancent vers le sud, vers la mer, poussant un caddie qui contient toutes leurs richesse. Beaucoup a déjà été écrit sur ce “long seller” couronné par le prix Pulitzer en 2007. Ce qui domine c’est un désespoir absolu, mêlé à une force irrépressible qui pousse cet homme a avancer.
“Si lire est ton plaisir et ton destin, ce livre a été écrit pour toi” est l’accroche un peu aguichante de cet aimable conte qui narre les aventures d’un rat de librairie. Firmin aime les livres dans tous les sens du terme, dans un quartier de Boston voué à la démolition à la fin des années soixante, il assiste à la lente déchéance de la boutique dans laquelle il a élu domicile.
Ce « roman » en fait un récit autobiographique qui entremêle la narration crue de la fin d’une histoire d’amour, la révélation d’un secret de famille sur le grand-père de l’auteur et la relation du tournage d’un documentaire dans une ville perdue de Russie. L’auteur interroge le lecteur sur la limite entre l’introspection et l’exhibitionnisme. On est interpellé parfois jusqu’au malaise par cette plongée dans l’intime.