La scène est envahie par un lit immense. Derrière lui un podium attend son défilé de mode et côté cour une chaise percée est à peine protégée des regards. Deux jeunes femmes déboulent de la salle et “rappent” la première scène. Le ton est donné, ce “Malade imaginaire” se place du côté de la fantaisie. Jean-Marie Meshaka investit la scène, impérrial en Argan. Il en fait juste assez pour ne pas en faire trop.

« Onze histoire de solitudes » est un recueil de nouvelles dont Je ne me souviens plus très bien pourquoi il m’a attiré. Le livre date du début des années cinquante et trahit son âge dans certaines thématiques, notamment la tuberculose et les sanatoriums qui reviennent à plusieurs reprises, les machines à écrire, les journaux dominateurs. On a l’impression de retrouver la série Mad Men. Dans chacune de ces nouvelles, le héros malheureux vit dans sa tête une histoire qui n’est pas la même que celle de son entourage ou de son interlocuteur.

Le commissaire Lynley est de retour ! Anéanti par la mort de son épouse, enceinte, assassinée sans mobile par un jeune délinquant, le policier fétiche d’Elizabeth George revient à New Scotland Yard. Une jeune commissaire aux dents longues, croisée en Cornouailles dans une enquête précédente, ambitionne de conquérir le poste dont sir Thomas ne veut plus. Elle fait ses armes sur une affaire délicate : une jeune femme sauvagement assassinée dans un cimetière londonien.

Genève, fin des années cinquante, l’institut Alverson accueille des garçons issus de toute l’Europe, pour leur faire accomplir ce qui s’appelait encore leurs humanités. Fondée par un couple d’enseignants vingt ans plus tôt, la maison a connu ses heures de gloire mais depuis la mort de son mari, Mme Alverson est confrontée à un déclin inéluctable. Le rachat - déjà - par un groupe américain semble être la seule porte de sortie.

Surfant sur la vague Stieg Larsson, les excellentes éditions Actes sud proposent sous le label “Actes noirs” une intéressante collection de polars. Camilla Läckberg fait partie de la jeune garde du roman policier scandinave, ses livres se déroulent tous à Fjällacka, port de pêche suédois, Erica Falk son personnage principal n’est ni policière ni détective privé mais auteur de biographies. Sa meilleure amie d’enfance est retrouvée morte dans sa baignoire. Le crime a été maquillé en suicide.

Le tapis rouge est un peu défraîchi. Il conduit à la porte arrière d’une camionnette sortie tout droit des années 60. A l’intérieur deux fauteuils rouges attendent les spectateurs du peep-show théâtre. Face à eux, une paroi de tulle rendue opaque par l’éclairage masque la moitié de l’espace confiné. La lumière s’éteint, une actrice assise à même le sol déclame le célébrissime monologue de Hamlet éclairée par une ampoule nue qui oscille.

Jack Mc Evoy, le journaliste héros récurrent de Connelly est victime d’un plan social. Il pense sortir sur un ultime coup d’éclat en prouvant l’innocence d’un jeune dealer accusé de meurtre. Accompagné de son amante - ci-devant agent du FBI - Rachel Walling, il se lance à la poursuite d’un tueur en série qui apparaît dès le premier chapitre du livre. L’observateur deviendra acteur au coeur d’une traque mortelle. Au delà de la construction en miroir et de la montée inéluctable de la tension, ce qui frappe dans ce nouvel opus c’est l’immersion dans le monde contemporain.

Coucal

Critiques de livres et autres

Lecteur

France