La scène est envahie par un lit immense. Derrière lui un podium attend son défilé de mode et côté cour une chaise percée est à peine protégée des regards. Deux jeunes femmes déboulent de la salle et “rappent” la première scène. Le ton est donné, ce “Malade imaginaire” se place du côté de la fantaisie. Jean-Marie Meshaka investit la scène, impérrial en Argan. Il en fait juste assez pour ne pas en faire trop. Autour de lui, la troupe évolue dans des costumes évoquant tantôt l’Angleterre des années 1920, tantôt la plu spure tradition des Diafoirus à collerette et chapeau pointu. Angélique (Marie-Céline Vogt) est charmante même si elle n’a pas tout à fait l’âge du rôle, et sa petite soeur (Cécile Gemberle) est totalement craquante. Toinette (Tania Home) se détache nettement dans la distribution. Elle n’hésite pas à mettre ses avantages en avant, parle comme Mimie Mathy et s’impose avec une présence étonnante. Comme souvent au “poche” les gags se multiplient : spray déodorant autour de la chaise percée, vessie de glace tombée du ciel et bande son volontairement anachronique jusqu’à l’étonnante “chute” finale. La salle rit de bon coeur et passe manifestement une bonne soirée. Un spectacle à recommander.