Elles n'ont rien d'une grande

Quand j’ai vu que la “reine Elizabeth” proposait des nouvelles, je me suis précipité. Autant le dire tout de suite j’ai été déçu. Un mot sur l’objet-livre : dans la version de Pocket, il ne comporte que trois nouvelles, toutes créditées à E. George, alors que la version originale en annonce vingt-trois de différents auteurs. Sur à peine deux cents pages imprimées - trop - gros s’étalent trois histoires inégales, rattachées un peu artificiellement à six péchés capitaux. Dans “Un petit reconstituant” l’inspecteur Lynley et son épouse font une apparition amusante et résolvent un meutre en un tournemain. L’intrigue de “Moi Richard” tourne autour d’un épisode de l’histoire de l’Angleterre que le lecteur non britannique est en droit de ne pas connaître, ce qui fait perdre du sel à l’histoire. Quand à “La surprise de sa vie”, elle tourne court dans tous les sens du terme. Comme E. George s’attache à la description des personnages et des lieux - c’est sa marque de fabrique - le format contraint de la nouvelle ne lui laisse guère d’espace pour le fond de l’histoire qui se trouve sacrifiée, même si elle se paye le luxe d’une intrigue secondaire dans “un petit reconstituant”. L’exercice de style pourra intéresser les inconditionnels de l’auteur mais pour les autres, c’est une lecture dispensable.

Titre : Elles n'ont rien d'une grande